La course vue du cockpit par Vincent Gillet 

Les Rondes de Menkao 2006

Les frères Argazzi, Edos et Ricky

Après une intersaison assez courte, tous les protagonistes du championnat congolais des rallyes tous terrains se sont retrouvés sur le plateau des Bateke pour en découdre lors de la première manche de la saison 2006, les rondes de Menkao. Cette épreuve remplace le défunt enduro de Nganda Yala, jugé trop cassant par les pilotes. ZAf , Patrick, Omar et Gargamel nous ont concocté un petit circuit de 9 km de derrière les fagots: un bivouac 

Vincent Gillet / Johan Pannecoucke

sur le bord du circuit au milieu de nulle part, 3 manches de 6 tours dont une manche de nuit, voilà qui promettait un joli spectacle. Et personne n'a été déçu, surtout pas les 80 baladeurs enchantés et leurs 27 véhicules que Marco Ballarin, Jean-Pierre Meessen et Yvonne Rohner ont eu la bonne idée d'emmener sur le bivouac de la course pour les plonger au coeur du championnat. C'est pas moi qui le dit, c'est l'affiche................. Revue des troupes. A tout seigneur, tout honneur, son excellence Monsignor Argazzi 1° est bien présent pour remettre son titre en jeu, accompagné de son fidèle lieutenant et copilote de frère qu'il a réussi à arracher aux bras de sa bien-aimée et accessoirement des entrailles de son yacht sur la Côte d'azur. Depuis son expérience malheureuse des dernières 12H de Kin, c'est Ricky ou rien dans le baquet de droite. Il en a marre de devoir remplacer au prix d'une parure Dior des triangles, des transmissions et des boites de transferts pour un oui ou pour un non............. La Lancer evo 9 est toujours aussi fringante. Jean-Marc VDK s'est remis de son petit coup de mou attrapé lors de son tonneau au marathon 2005, tonneau qui l'avait empêché de participer à la dernière épreuve de la saison. Re-motivé par un nouveau copilote, le grand Tintin, alias Platini, alias Eric 1 (ou 2 , on a jamais su) alias Eric Rousset de son nom de jeune fille, il repart gonflé à bloc pour une épreuve qui lui convient. Quelques kilos de résine détournés de chez Allstone, quelques nuits blanches pour Liepens, le fibreur bien connu du nautique club, et le Bowler a refait peau neuve ou presque. L'oeil du spécialiste reconnaîtra bien çà et là quelques imperfections, mais à 10 mètres on ne 

Jean-Marc VDK / Eric Rousset (Tintin)

 remarque rien. De toute façon, vu la vitesse à laquelle l'avion passe en spéciale......... Didier Devos est présent avec son fidèle et increvable pick-up Land Rover. Pas de grosses évolutions, à part un nouveau groupe électrogène ultra-silencieux pour l'assistance et une grosse modif sur le freinage, on y reviendra plus loin . Nicolas Rotenberg aligne toujours son proto Japan motor sur base Toyota HDJ 80 , 634 CV à 3500 tr et 18 amortisseurs. Chaud devant et noir derrière, les dents du pilote imprimées dans le volant, ça fume pire qu'une loco à vapeur. Le fidèle Jimmy Mangamba est toujours présent à ses côtés pour tenter de calmer les ardeurs du pilote. Y aura du boulot. Vincent Gillet aligne encore sa fidèle Toyota Land Cruiser. Si la machine est loin d'être la plus performante du plateau, elle reste une redoutable bête de fond , surtout lorsque les conditions sont difficiles et a pour elle une fiabilité légendaire. Johan Pannecouke, le nouveau copilote, étrenné lors de la dernière course 2005 et qui a réussi à ne pas être trop terrorisé , est toujours là. Courageux le petit jeune. Pierre Cagnetti n'a toujours pas reçu le moteur de sa Pajero

Watuwila Sala / Watuwila Nsimba

vendu par cet escroc de ca-in-tchouc. Il réaligne donc son fidèle Patrol dont le carbu a la particularité de régulièrement se bloquer à fond. Cela permet d'aller plus vite en spéciale. Le fidèle Jean est là pour naviguer et mécaniquer si besoin est pendant que le boss fume une clope. Les Watuwilas sont là. En l'absence des petits, ce sont les vieux qui défendent l'honneur de la famille et de la patrie. Grande nouveauté, un équipage féminin s'est engagé dans la course sur l'ancienne HDJ 80 Turbo-D de Zaf. Joli coup de pub ! On n'avait plus vu ça depuis la fin des années 80 avec Mady Joie et Chantal Vanecke. Nathalie Beckers au volant et Joane Ballarin dite Nona au twin espèrent faire autre chose que de la figuration. Administrativement, un peu difficile de s'y retrouver. Jugez vous-mêmes: la pilote est belge, mais mariée à un anglais. La copi est hollandaise, mais mariée à un italien. Elles roulent sur une voiture de Japan Motor appartenant à un Tanzanien d'origine Pakistanaise marié à une pure flamande......Le tout assisté par des mécanos congolais dirigés par un Indien. Un chat n'y retrouverait pas ses jeunes! Après avoir essayé la langue des signes des sourds-muets, le team s'est décidé à communiquer en serbo-croate.... Quel melting pot! Les anthropologues appellent ça une équipe pluri-ethnique. Ou un rassemblement de hall d'immeuble d'une banlieue parisienne du 9.3. , le côté voyou en moins. Tant que la passion est là...... Objectifs: elles espèrent secrètement un reportage et la gloire dans Penthouse. Rapidement surnommées les gazelles, elles font tourner la tête de plus d'un mâle dans le parc d'assistance, apportant un peu de fraîcheur, d'harmonie et de beauté dans un milieu principalement réservé aux 

Goeorges Stinis/Christophe Pannecoucke

jurons, à la sueur et à la testostérone. Sans compter les rires un peu jaunasses de certains équipages qui ironisent officiellement sur la manière dont elle sauront changer une roue en spéciale mais qui angoissent grave à l'idée de voir ces frêles créatures roulées pour jouer dans "alerte à Malibu" terminer devant eux au général.............. Encore un nouvel équipage, mesdames, messieurs, souhaitons en coeur la bienvenue aux frenchies de service, 2 gentils gendarmes de l'ambassade de France qui ont cassé la tirelire et se sont offert l'ancienne Suzuki Vitara de Frank Verhoestraete. Des noms merveilleux qui sentent bon la France profonde et de la sympathie à revendre. Ils vont d'ailleurs passer au JT de Pernod sur TF1. Virfollet P et Phellut S sont parmi nous. Imaginez les contre-pétries et autres jeux de mots amusants qu'on peut faire avec ces noms merveilleux. Bon, on les leurs fait depuis le CP, donc ils sont plus trop choqués.... On les appellera dorénavant Sarkhozy et Villepin par facilité. Et en prime une belle petite préparation de l'engin, faite avec amour et délicatesse par le fameux Jacques Feghalli, sorcier des rallyes au Congo. Yvan Yseboot est enfin là avec sa Patrol qu'on espère enfin fiable. Suspension Dakar, moteur turbo en droite ligne d'un

Yvan Yseboot / Michel Notebaert

préparateur Hollandais, copilote toujours aussi souriant, on les espère enfin à l'arrivée. Mais ça fait quant même beaucoup de enfin.......... La famille Deletaille nous fait aussi l'honneur de sa présence sur un petit Land Cruiser à moteur 2 litres. Papa au volant, le petit pour guider, et pas d'autres d'ambitions que de s'amuser. Pour notre plus grand plaisir à tous. Et surtout à eux. L'essentiel est de participer. La Grèce est présente à ce grand rendez-vous. Georges Stinis réaligne sa bonne vieille Range boite automatique en marathon. La vieille a l'âge de ses durites, et cette épreuve est un peu ses jeux olympiques à elle. Pour la médaille, c'est une autre histoire... Frédéric Albert aligne la Toyota cobra car vue en championnat l'année passée. Il espère sincèrement faire enfin parler le gros potentiel de la bête. Même chanson pour Frankie "booster" Verhoestraete, dont la Patrol ex-Dakar mérite mieux que ce qu'il lui a offert lors des dernières 12 heures de Kin. Et enfin, last but not least, la petite Buggie monoplace à moteur 600 cc est de retour dans les mains expertes de Tex Brun, qui a bien envie de créer la surprise sur une piste à sa mesure. 15 équipages engagés donc, des départs de manche style "Le Mans", 

Marco Deletaille / Jérémie Deletaille

avec les voitures alignées en épis partant de 20 en 20 secondes, un Harold surchauffé hurlant et vociférant des commentaires rageurs au micro, voilà qui promet des débats intéressants. Ils le seront. Quelques mots sur le circuit. Un triangle de 9 km qui a la particularité de présenter des conditions de pistes différentes sur chaque côté, alternant du rapide, du technique et des bourbiers. Et surtout pleins de points spectacle qui vont ravir les cameramen et les spectateurs, présents en force tout au long du circuit. Y a rien de mieux pour motiver un pilote...... Samedi 15 heures départ de la première manche. Devos, vainqueur des dernières 12 heures, part en tête, suivi à intervalle de 20 secondes par le reste de la horde sauvage. Le circuit est hyper boueux, il plu comme vache qui pisse la veille, il y a des baignoires d'eau partout. Les premiers problèmes apparaissent. Argazzi entre en transe car un des pipis de ses laves glaces est mal réglé. Cas de lèse-majesté

Vincent Gillet

 pour ce maniaco-dépressif du jet d'eau. Sûr que le mécano aura 3 jours de mise à pied..... Les moteurs essences peinent et supportent en rouspétant les immenses flaques d'eau et de boue couvrant la moitié du parcours. Tex n' a pas pris le départ, excès d'eau, de boue et d'herbe sur le parcours pour le pilote et sa décapotable. Frank explose l'embrayage de la Patrol après un tour et doit rentrer aux stands. Deux tours plus tard, Frédéric Albert est arrêté sur le bord du circuit, de nouveau en panne d'essuie-glace, le moteur ayant de plus avalé de l'eau dans l'allumage .Watuwilla tourne sur 7 cylindres, suite à un fil de bougie récalcitrant. Gillet roule prudemment, l'allumage de la Toy appréciant modérément les énormes quantités d'eau remontant dans le moteur lors du passage des flaques. Devant, ça artille sec, comme d'hab. Edos mène la danse, suivi comme son ombre par VDK . Rotenberg attaque velu, tel Attila et ses Huns déferlant sur l'Europe centrale et est le seul avec Devos à rester au contact de la tête de la course. A 1 tour, Cagnetti, étonnant 5°, contrôle Yseboot handicapé par un mauvais choix de pneus, Gillet, Watu, les gazelles et les Deletaille, tout ce petit monde étant regroupé dans le même tour en moins de 5 minutes. Un autre tour plus loin, se trouvent les vaillantes « classe marathon », les frenchies devançant Stinis et Christophe qui naviguent la Range comme ils peuvent, au rythme des cylindres que leur laisse son allumage noyé et récalcitrant. 21 heures, départ 

L'équipage féminin Nathalie Beckers / 
Nona Ballarin

de la manche de nuit. On repart dans l'ordre d'arrivée de la manche précédente. Argazzi devance VDK de 15 secondes et part donc en tête. Devos, 3°, a du mal à démarrer le moteur du Land et voit de précieuses dizaines de secondes s'envoler, ainsi que sa 3° place convoitée par Rotenberg qui fait le sans faute. Jusqu'à présent. Frank a coopéré un embrayage neuf chez Cagnetti, et repart , décidé à montrer ce qu'il sait faire. Il sait , 4° de la manche. Derrière, c'est règlement de compte à OK Corral. Albert, avide de résultat, attaque. Très fort. Trop fort. Après avoir mangé la moitié du plateau sur 3/4 de tour, il se vautre réglementairement et pour la cause dans le dernier bourbier avant le bivouac, bourbier dont il ne sortira pas avant la fin de la manche, malgré les propositions d'aide d'autres concurrents. Out. Gillet part le couteau entre les dents, remonte Yseboot qui a du mal avec ses pulsions métaphysiques pour se ranger mais un petit coup de pare-choc est une thérapie efficace et arrange vite le problème. Pierre prudent, n'insiste pas, connaissant lui aussi des problèmes d'embrayage. Aie, il a prêté ses pièces à Frank. Arrivent les malheureux français qui ne demandaient rien à personne et qui après le dépassement se retrouvent à 90° dans la brousse, emporté par le vent de la Toyota CFAO. Les pauvres. Déjà que leurs amortos étaient devenus façon 2 CV......Marco, qui

Alexandre Brun alias Tex

 roulait pourtant pas mal, connaît des problèmes de pompe à essence qui le ralentissent. Les Gazelles connaissent une crevaison, heureusement à 4 km du bivouac. A mi-chemin quoi..... Petite bavure, elle rouleront sur la jante jusqu'à l'assistance pour ne pas risquer de se casser un ongle au lieu de changer le pneu en brousse. Et oui, il faut bien entretenir la légende.....L'état de la jante et du pneu après l'opération..........T'aurais vu la gueule de la bavure......... Ah ça nous a passé l'envie de baver, là , impeccable, on bave plus! (oui, j'ai un peu plagié Coluche, paix à son âme) En Europe, ils ont la grippe aviaire. Nous on va avoir la grippe essuie-glaciaire. On ne va plus compter le nombre d'équipage qui vont s'arrêter à l'assistance en vociférant pour nettoyer phares, pare-brises et autre radiateurs colmatés. Sans compter la pandémie de panne d'essuie-glaces, de relais et d'ampoules de phares, supportant très mal la conjugaison des chocs et des énormes quantités d'eau présentes en masse sur le parcours. Tex avait promis de faire des étincelles lors de cette manche car son engin pète le feu. Il va aller au delà de toutes nos espérances en nous gratifiant d'un 

Nikola Rotenberg / Jimmy Mangamba

démarrage canon qui va laisser dans l'herbe les pignons, la chaîne et une transmission, le tout dans un feu d'artifice et une gerbe d'étincelles multicolores. Promesse tenue. Un peu trop peut-être? Out. Fin de la manche. VDK rattrape et colle Argazzi et commet ainsi une erreur tactique qui va lui coûter cher. Il reprend la tête au général mais pour 3 petites secondes seulement. Insuffisant. De chasseur, il devient gibier pour la manche du lendemain. Les voitures repartant de 20 en 20 secondes dans l'ordre du classement, il est plus facile de rattraper que de distancer. "Alea jacta est" eut dit Jules César en franchissant le Rubicon."On verra bien" commente plus sobrement Jean-Marc. "Merde" s'exclame grossièrement Tintin. C'est dans les grands moments qu'on voit les grands hommes. Dommage, avec un peu plus de tactique et de réflexion, il avait la victoire à la pointe de son fusil............ Nuit d'ivresses et de libations sur le bivouac. 

Franck Verhoestraete / Jean Verhoestraete

Bon d'accord, c'est légèrement exagéré. Quoique certains avaient à la fin de la soirée et même peut-être avant des mines suspectes et patibulaires, mais presque.........; Sabine du Caf’conc, toujours aussi sympa, nous avait de nouveau préparé un bon petit buffet et une organisation ma foi fort sympathique. Et même si certains esprits chagrins objecteront que c'était un ton en dessous que ce qui avait été fait à Bombo, je répondrai que la logistique était autrement plus difficile à mettre en place et que vu l'état de la piste qui conduit au bivouac, il lui était impossible d'amener sans casse tout son matériel. Dimanche matin, réveil , petit dej, et esprits ronchons. Après quelques tasses de kawa, ça va mieux. Lancement du tour de reconnaissance. Le petit Franck nous fait une connerie grosse comme une maison. Au lieu de son copilote de père habituel, il emmène à bord, et sans prévenir la direction de course, son beau-frère, jeune papa débarqué la veille au soir du SN Brussels . Déjà un motif d'exclusion. Patrick très fâché. Il a raison. Voulant lui montrer comme l'engin gaze bien, il en remet une couche et passe la voiture sur le toit à 19 km/H dans l'épingle. En prime, les mécanos avaient oubliés de refermer la trappe à essence, et voila nos compères aspergés copieusement du précieux liquide inflammable. De l'Avgas en plus. Avec l'échappement brûlant juste à coté, on n'ose imaginer le pire qui heureusement ne s'est pas produit. Bon, en tout cas, il a respecté la légende, car ainsi chacun des différents proprios de cette voiture l'aura mise sur le toit à 

Didier Devos / Balla Dioubate

un moment ou à un autre de sa carrière...... Départ de la dernière manche à 10 heures. Le terrain s'est transformé. Les baignoires se sont asséchées et se sont transformées en boues visqueuses et collantes, qui vont tout colmater. Les aiguilles de températures partent dans le rouge, la rage des pilotes aussi.........Le gibier VDK se fait reprendre par le chasseur Argazzi qui remporte la manche et la course, comme prévu par les pronostiqueurs les plus perspicaces. Un combat de titans ou chacun jette tout ce qu'il a dans la bataille. Et gare à ceux qui sont dans le chemin. Stinis qui passait par là en sait quelque chose , lui qui s'est fait réglementairement enc.... par le bowler qui d'ailleurs y laisse quelques plumes, et des grosses, heureusement sans conséquences sur la navigabilité de l'avion de terre. Il s'en est fallu de peu. Encore une légende sur les grecs qui s'effondre. Le monde à l'envers! Devos attaque comme un fou , gagnant la palme du plus gros jump dans le canyon et reprend la 3° place, en utilisant une nouvelle technique de ralentissement: les portières ouvertes comme aérofrein. Rotenberg a des problèmes de réservoir, s'arrête à l'assistance pour réparer, manque d'écraser son mécano et dans l'excitation générale repart comme un malade 

Stéphane Phelut / Patrick Virfollet

avant la fin de la réparation, les clefs de douze encore calées sur les boulons du châssis. Il finit par arracher le réservoir sur le circuit, et la voiture s'arrête définitivement, assoiffée de gasoil, quelques centaines de mètres plus loin ....... Heureusement, c'est le dernier tour, il restera 4° au général. Gillet conserve sa 5° place après une belle bagarre avec Cagnetti 6° qui gère son embrayage malade comme il peut, Watuwila fait 7° après des problèmes d'alimentation en essence et les gazelles sont à une étonnante 8° place. Première course et premiers points au championnat. Bravo les filles, vous en avez fait baver plus d'un, au propre comme au figuré. Les frenchies, 9°, devancent Yvan 10° qui a eu des soucis de radiateur et remportent le marathon. Marco 11° devance Stinis 12° dont la Range est en panne sur le bord du circuit, le moteur faisant le bruit d'un pousseur de l'Onatra suite à une indigestion d'eau et de boue. Albert 13° fait son baroud d'honneur et réussi enfin une série de tours sans problème. En terminant 3° de la manche, il montre ce dont la voiture est capable quant il n'est pas affublé de problèmes divers et variés. Quant à Tex, 2 jumps négociés très fort façon Supercross vont conduire une partie de la direction du buggie à partir en grève sans préavis. L'engin ainsi privé de toute une série de pièces fort utiles à sa bonne conduite refuse tout service et abandonne son pilote 

Pierre Cagnetti / Pierre Mfubue

consterné au bord du chemin. Game Over. Pas gentil. Il aura quant même réussi à boucler un tour sur les 3 manches. A revoir d'urgence. Victoire finale et sans contestation des Italiens du team Argazzi qui démontrent une fois de plus les qualités de leur pilotage, de leur navigation et de leur préparation technique. Et voila, c'est déjà fini . Sympathique remise des prix, et une petite erreur dans le classement, Gillet étant injustement privé de sa 5° place après toute la sueur et l'énergie dépensée. 5 et 7 c'est pas la même chose. Erreur heureusement rapidement corrigée au dépouillement. Et puis, tout le monde est rentré à la maison. Jusqu'à la prochaine. Dernières échauffourées sur la route du retour, où le combi d'assistance des frenchies joue à Schumacher dans la descente de Menkao. Un bon coup de portière les ramène rapidement à la raison. Un tout grand bravo à l'organisation. Une belle course bien rythmée et sans problème majeur, un beau parcours , beaucoup de spectacle et de spectateurs. Que demande le peuple, sinon du pain et des jeux.................. On m' a fait remarquer que je deviens comme Alain Delon, je parle de moi à la 3° personne. Si un prof de français nous lit, il nous indiquera le nom de cette technique d'écriture. Bon, le récit de cette course, c'est pas le "Da Vinci code" non plus.

Frédéric Albert / Bart Dehaan

Alors, si ça vous a plu, n'oubliez pas de me flatter bassement sur le forum. Si ça ne vous a pas plus aussi d'ailleurs, à l'approche des élections, je deviens un bon démocrate......... Et comme nous élevons le débat en parlant littérature, je vous propose de reposer vos esprits surchauffés et vos petits corps de poulets meurtris en méditant sur cette intéressante réflexion du philosophe Lévi-Strauss sur les structures élémentaires de la parenté: " Posons donc que tout ce qui est universel chez l'homme relève de l'ordre de la nature et se caractérise par la spontanéité, que tout ce qui est astreint à une norme appartient à la culture et présente les attributs du relatif et du particulier" (édition Mouton, 1971). Relisez bien. Réfléchissez. Encore. Vous pouvez le faire. Attention aux courts-circuits et à la surchauffe. Chaque pilote me remettra en 40 lignes une explication écrite de la citation en utilisant une démonstration par l'absurde de la thèse et de l'anti-thèse, et ce pour la prochaine réunion de Panthère. Prouvez-moi que derrière chaque volant il y a autre chose qu'une brute épaisse et sanguinaire qui ne pense que réglages d'amortisseurs et contre-braquages..........