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Parcours - Initialement secret, les pilotes ont fait des pieds et des mains pour pouvoir reconnaître. Dont acte du Préso qui s'est laissé intimider une fois de plus. Il est où l'esprit Raid Okapi?

4 week-end - C'est le nombre de WE consacré par beaucoup pour limer la piste. Gros budget en perspective!

Plantage - Moult, divers et variés. Argazzi avec son nouveau pick-up (dont coût un pare choc et un blindage) , Huyghe 3 heures dans Kimpoko pour faire 43,5 mètres, sans compter tous les autres, Tintin dans une ravine plus haute que lui, Huyghe dans la montée du pont Lumene ou Cagnetti dans le plus petit bourbier du parcours. Voir les photos.

Tonneau - Et de 2 pour Argazzi . Dernier WE de reco dans Menkao Bita, une flaque de 17 cm abordée un peu vite, la belle Patrol déséquilibrée et une motte de terre qui traverse la piste sans mettre son clignoteur. Boum sur le toit. Gros boulot en perspective pour être prêt à temps.

Allumage - Le principal soucis des concurrents à moteur essence. On ne sait plus quoi mettre pour les blinder. Ici du silicone ou de la chambre à air, là des tuyaux de mise à l'air, ou une boîte d'huile découpée autour du distributeur. L'article 15 est de rigueur.
Silicone et colson - sont les armes absolues pour la préparation des voitures de course, ce qui fera dire à un concurrent qu'un opérateur économique qui installerait une usine de fabrication pourrait faire fortune....

Diesel - Vu les conditions annoncées, on se frotte les mains. Qu'il pleuve, qu'il pleuve, le diesel ne craint pas l'eau.

Allumage bis - Gros soucis chez les favoris: injection d'eau chez VDK et l'électronique se fait la malle. Le boîtier électronique d'Argazzi digère mal le tonneau et refuse tout service. Dur Labeur chez Kenwood, ou Chris parvient à rafistoler le bestiau. Jusqu'à l'arrivée par porteur d'un boîtier de rechange que Chris reprogramme in extremis la nuit avant la course. Ouf!

Termitière - Présentes en grand nombre sur le bord des pistes, accompagnées de pas mal de souches et autres branches d'arbre. Toutes au garde à vous en attendant le passage de sa seigneurie Rotenberg et espérant que celui-ci fera l'honneur d'une petite visite de courtoisie. Mais non, le beau Nicolas les regarde dédaigneusement et refuse d'y faire un petit tonneau d'encouragement.

Bombo - Toujours aussi chaudes , arrosées et enfumées les nuits de recos à Bombo.

Cagnetti - Sa Patrol s'est vaillamment comportée pendant les recos. Aucun souci technique, ce qui laisse augurer de bonnes perfs pour la course.

WRC - Grosse préparation sur l'Isuzu du garage Arno préparée et pilote par le sympathique Patrick Huyghe. Grosse modif de carrosserie, châssis raccourcis et installation d'un gros turbo WRC dans les entrailles de la bête. Ca cause sous le capot!

Pneus - Principal souci des concurrents pour cette course, c'est à qui aura les plus gros ou les plus hauts pour franchir les différents bourbiers. Pas mal de tractation entre les équipages à ce sujet et l'entraide fonctionne bien.

Nettoyage - 2 jours avant la course, Edos est parti dans Kimpoko pour vider le bourbier de 800 mètres à la sortie du village. 25 villageois ont joyeusement pataugé dans la gadoue toute l'après-midi armés de bidons et autres ustensiles pour le transport du liquide visqueux et nauséabond, ce qui permettra à tout le monde de passer à peu près sans encombre en course. Merci Edos.

Dernière minute - Ca bosse dur la veille de la course: Twin chez Gillet, merci Fréderic, alimentation chez Rotenberg, derniers réglages chez Zaf et bricolages divers un peu partout.

Esprit de famille - Bonne surprise avec 2 équipages Congolais enfin soutenus par un sponsor digne de ce nom. La famille Watuwila débarque en force sur la course. La Range qui a fait un tonneau à la course de côte pour l es petits, la Land 90 pour les vieux.

Absents - Simon Bergiers, voiture pas prête, Théo " petit pont", pas sûr de la fiabilité de son engin, Georges qui fait copi de Yseboot et Bell Dobble, pas là.

Convoi - Entre le Grand Hotel et Menkao. Nouveau problème de prostate chez les Argazzi brothers, qui doivent s'arrêter en chemin pour la vidange.

Anxiété - Chez toutes les voitures essences. Il a plu comme vache qui pisse la semaine avant la course et tout le monde se demande comment vont être les conditions de piste.

Allumage - 1° spéciale et galère déjà pour pas mal d'équipage . La piste est inondée et ça passe difficilement. De l'eau , de l'eau, rien que de l'eau, de l'eau de pluie , de l'eau de là-haut.

Diesel - A la fête dans ces conditions. Zaf rattrape Huyghe après 15 km et lui colle au train. Huyghe rattrape Gillet au KM 17 car la voiture tourne sur 6 puis 5 puis 4 puis 3 puis plus de cylindres du tout. Arrêt, démontage, remontage pour dépanner. Idem chez Tintin. Paiement cash et la queue de peloton en récompense pour les 2 copains.

Essence. Les pétroliers ont refusé un sponsor à Cagnetti sous prétexte qu'il n'y avait plus de place sur sa voiture pour mettre les autocollants. Celui-ci se venge en refusant d'utiliser leurs produits et de mettre de l'essence dans son réservoir. Panne sèche donc à 10 bornes de la sortie, et un bidon que l'assistance doit lui amener pour qu'il puisse sortir.

Endormis - VDK dans les 2 premières spéciales ou il se fait mettre par Argazzi un paquet de minutes. Déjà.

Pont arrière - Trop sollicité par le couple camionnesque du 3,1 L Isuzu boosté par le turbo WRC, il rend l'âme sur la voiture de Huyghe 4 km après le départ de la 2° spéciale. Et dire qu'il avait fait toutes les recos sans aucun problème! Petite faute du copi qui autorise son pilote à faire demi-tour en spéciale pour aller réparer et mise hors course. Dommage, on aurait aimé voir les temps de la bête en pleine bagarre.

Crevaison. Elle n'a pas épargné VDK qui n'avait vraiment pas besoin de ça. Moral dans les chaussettes. 

Marais - Dans Mbu, il y a plusieurs marais à franchir. Heureusement, le samedi, ils sont praticables, mais ça se dégrade avec le passage des voitures. Pourvu qu'il ne pleuve pas.

E.P.O. - Zaf a sur-vitaminé son Toy diesel et le gave de gasoil. Ca arrache fort, tellement fort que l'axe de pompe d'injection ne tient pas le coup. Abandon.

Destruction - Les villageois nous avait habitués à mieux: généralement, ils s'efforçaient d'arranger un peu les pistes avant la course. Cette fois ce fut l'inverse. Plusieurs biroutes barrées pour obliger les concurrents à franchir les bourbiers et à se planter, et même des trous creusés dans la montée du pont de la Lumene pour forcer les concurrents à avoir recours à leurs services de poussettes payantes. Esprit patriotique quant tu nous tiens......

Envol - Tintin fait 10 bornes dans la poussière d'Yseboot qui ne peut ou ne veut pas le voir. Excédé, il passe en hors piste façon Shinosuka/Shlesser au Dakar 2002. Même cause, même conséquence. Envol de la toy sur une termitière cachée dans les broussailles et au final, l'arbre secondaire de boîte sectionné à l'atterrissage. Out pour samedi. 

Chauffe - Les visco-coupleurs de ventilateurs mis à rude épreuve avec toutes l'eau des baignoires . Argazzi et Gillet en font l'expérience, et sortent de la 3° spéciale avec les moteurs à 98 ° ......

Amortisseurs - Rotenberg est toujours aussi saignant. Il parvient à sectionner la traverse arrière de support d'amortisseurs. Heureusement en fin de journée. L'assistance arrangera ça la nuit.

Kimpoko - Grosse inquiétude pour l'état de la piste. Finalement, ça passe plus ou moins bien, malgré un camion planté dans le bourbier. 

Bivouac - Moins convivial que d'habitude, on sent la pression de la fin du championnat ou rien n'est joué. On garde donc jalousement ses secrets, et on fait bande à part, chacun dans son coin. Pourtant , il y avait de la vodka melon et la douche chaude...

Night-stop - Le petit Watuwila continue son apprentissage. Après un tonneau lors de la dernière course de côte, il négocie mal le dernier marais au fond de la plaine kenyane après le CP 2 dans Mbu et y reste posé. Comme il est le dernier à passer, plus personne pour le tirer. Nuit en brousse sous le déluge pour l'équipage frigorifié.

Bivouac bis - La nuit fut calme à Nganda, pas d'esténés pour faire hurler les moteurs à 4 heures du mat. Même le klaxon de Rotenberg est resté silencieux. A quant le retour à Bombo Lumene? Excellence Monsieur le ministre, virez- nous ce conservateur irresponsable !

Météo - Clémente la nuit, elle n'a pas ravagé le campement comme lors du safari 2002. Par contre, beaucoup d'éclairs vers le plateau. Omar confirme le matin: il a plu toute la nuit dans Mbu. La direction de course reste imperturbable.

Météo bis - Anxiété sur la liaison du dimanche matin: la route est envahie par des trombes d'eau.

Marais bis - Le premier passage du marais de Mbu dimanche matin se fait à l'agonie pour beaucoup. Les premiers passent plus ou moins à l'aise, les suivants beaucoup moins, dans un terrain déja fortement dégradé. Il y a tellement d'eau que dans certains passages, les voitures font un bruit de jet-ski sur plusieurs centaines de mètres... Grosses inquiétudes dans la caravane des pilotes pour le 2° passage. 

Roues - Eprises de liberté chez certains équipages. VDK en perd une, et sectionne 3 goujons sur 5 dans la bagarre. Dur dur de continuer sur 2 goujons avec une voiture de 300 CV, et il y a encore 70 kms de brousse à faire avant l'assistance. Même cause , même conséquence pour Gillet. Heureusement 1 seul goujon cassé et les boulons réquisitionnés sur un Toyota passant par là. Arrêt toutes les 10 bornes pour vérifier les serrages. Le copi en attrape des ampoules au main. 

Cric - Rotenberg crève dans la montée de la plaine Kenyane après le CP 2 . Le cric est là, mais pas la manivelle. On monte et on descend l'engin avec une clef. Dumont voit sa grand mère en short et est épuisé par le travail. Arrivée à l'assistance, engueulade ,et le mécano sort la manivelle bien rangée dans la voiture de course...

Suspension - Gillet repart fort énervé de son épisode de roue volage. La suspension arrière, déjà bien fatiguée se fait la malle 10 bornes avant la sortie. Traverse arrière sectionnée à 2 endroit et 2 beaux trous d'amortisseurs dans le plancher arrière de la voiture. Arrivée clopin clopant au contrôle, démontage des amortos, liaison façon taxi bus et chance: l'assistance de ZAF est encore là à l'entrée Mbu avec son matériel lourd, et fait un boulot formidable dans les temps pour réparer les dégâts , ce qui permet à l'équipage de se présenter au contrôle suivant dans les temps. Merci Japan Motors .

Grand frisson - VDK attaque sur la liaison pour rejoindre son assistance et changer le moyeu aux goujons défectueux. Dans le dernier virage de la montée de May-Dombe, un camion descend en occupant toute la route et même un peu plus. Dilemme cornélien pour le pilote: le ravin, le camion ou le talus. De 3 maux on prend toujours le moindre : il choisit le talus. Envol du Bowler sur 2 bornes en béton, 2 roues droites explosées en 43 morceaux, pont arrière plié et arraché, tête à queue à 15 cm du ravin et arrêt dans le talus en marche arrière. On n'ose pas penser au trou de 250 mètres de l'autre coté de la route! Heureusement pas de blessé, c'est le principal. Et Marc qui n'était pas sanglé! Dieu était dans le Bowler à ce moment là... Abandon et grosse déception car la facture est lourde : course et championnat perdus, voiture cassée et rapatriée sur un plateau.

Freins - Yseboot arrache un tuyau de frein dans Mbu . Il sera heureusement sauvé par le gong de l'annulation. A part ce petit problème, la Patrol s'est enfin montrée fiable. Tant mieux et de bonne augure pour la saison prochaine. Vas-y Yvan, on te préfère sans les narines pincées...

Marais ter - Avant dernière spéciale et entrée Mbu - manguier : il n'arrête pas de pleuvoir. Les pilotes attirent l'attention de la direction de course sur le risque de rester plantés dans les marais. A force d'avoir crié au loup toute la saison, on ne les prend plus au sérieux et la direction de course les envoie au boulot. Le marais avant le CP s'est transformé en piscine olympique ou tous les concurrents font naufrage. La palme a Yseboot qui a été le plus loin en arrivant à 200 mètres du CP et à Rotenberg qui lui y est arrivé avec son diesel indestructible. Il va faire le bon samaritain pour tout le monde. Ah ces Toy!

Sans histoire - Watuwila fait une course tranquille sans problème majeur. Sa parfaite connaissance ancestrale du terrain lui permet d'utiliser des pistes et des biroutes authentiques connues de lui seul. Il laisse son embrayage dans le marais de Mbu, mais comme la course est arrêtée.... Au final, une magnifique 2° place. Bravo messieurs. 

Annulation - La décision tombe: la course est arrêtée car on ne sait pas quant les concurrents entrés en spéciale vont sortir. Les concurrents qui ne sont pas encore entrés partent vers le regroupement à Nganda-yala. 

Ba jaloux ba échouer - Petite polémique sur la décision d'annulation. Certains prétendent qu'on aurait pu passer, que c'était faisable, que la course pouvait être gagnée par un diesel en forçant un peu, ce qui aurait bouleversé le classement général de la course. Une chose est sûre : Rotenberg fut effectivement le seul à rejoindre le CP 2 sans encombres. Personne n'a pourtant vu le marais de terre noire de Ghana 20 bornes plus loin, et vu l'état du premier marais, les connaisseurs admettent qu'il y a peu de chance qu'on eusse pu y passer, même en Unimog. En aéro- glisseur à la rigueur...On ne le saura jamais. La décision de la direction de course semble toutefois logique. En effet, au moment de faire rentrer les premières voitures dans Mbu, VDK était toujours en course, et le championnat pouvait encore être bouleversé. Argazzi pouvait en effet se planter et VDK pouvait passer, et tout se renversait. Il fallait donc préserver l'esprit sportif avant tout. C'est pourquoi les voitures ont été lâchées. Dès lors que VDK eu abandonné, le championnat était joué. Lorsque la situation a été connue dans le marais par transmission radio, il parait sage d'avoir décidé l'arrêt de la course afin que tous les concurrents rentrent à temps au Grand Hotel pour le passage sur le podium, sponsors obligent. Car personne ne pouvait auguré de l'heure de sortie des voitures dans Mbu vu l'etat de la piste. N'oublions pas que sans sponsors, rien ne serait possible, ni pour les concurrents, ni pour l'organisation. Un podium et une remise des prix à 2H du mat eut été du plus haut ridicule, dans le plus grand anonymat et face à un parking désert. 

Champion - Le bel Edos savourait son plaisir . Victoire en course à la régulière, les temps sont là, championnat dans la poche et la voiture presque intacte. On parle de retraite au soleil...

Moralité - Une bien belle course qui se termine un peu en queue de poisson. La sagesse eu voulu qu'on annule Mbu manguier et qu'on prenne la coupe Dassonville en terminant par Bita Menkao. Mais bon, avec des si... Au final, une course très bien organisée avec des contrôleurs tous à la hauteur. Merci à tous les bénévoles et aux sponsors sans qui rien ne serait possible. SVP messieurs les organisateurs, faites nous une course sans recos façon raid okapi l'année prochaine, vous avez les pistes qu'il faut pour ça.

RENDEZ-VOUS EN 2004 !!!!!